François Médéline |
Du fait divers avec l'assassinat d'une petite fille en 1973, et la condamnation à mort du présumé coupable. Du fait divers mêlé de politique avec l'accident de voiture qui a coûté la vie à Sylvia, la mère de Léa, une des protagonistes principales du roman. Qui était vraiment Sylvia, cet accident en était-il vraiment un ? Pourquoi s'est-on débarrassé d'elle ? Léa se lance à la recherche de la vérité en compagnie de Manu, proxénète lyonnais rencontré au moment où elle s'échappait de la maison cossue du parrain lyonnais, supposé lui livrer des informations sur sa mère. Fuite, cavale plutôt, qui mènera Léa et Manu jusqu'en Corse, puis du côté de la Lozère où Léa compte bien retrouver un prêtre qui en sait beaucoup sur ce qui la préoccupe. Et pendant ce temps-là, Secondi le solitaire, des services secrets, fait le ménage... à sa façon.
François Médéline écrit. Et on a l'impression de lire par-dessus son épaule au moment où il aligne ses mots, où il les choisit, où il utilise des images sonores et visuelles qui font efficacement appel non seulement à notre intellect, mais aussi à nos sens. Vers la fin du roman, le tumulte est à son comble, et l'écriture de l'auteur suit le mouvement avec une écriture hachée, des séquences ultra-courtes, des images et des "gimmicks" obsédants, essoufflés. (vous avez remarqué, je n'ai pas écrit "haletants"!). Alors oui, ce livre, on l'aime ou on le déteste. J'ai choisi mon camp.
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François Médéline, La politique du tumulte, La Manufacture de Livres
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