1 janvier 2012

2012, retour aux fondamentaux !

Quel bonheur de se replonger dans le fog d'un Londres au temps des calèches et des trains à vapeur pour cette toute première aventure du héros à la loupe. Dès les premières pages, on a l'occasion de faire connaissance avec les protagonistes récurrents de Conan Doyle. Le docteur Watson à peine rentré d'Afghanistan, Lestrade, l'inspecteur de Scotland Yard et Sherlock Holmes qui va se mettre en chasse d'un tueur venu des lointaines Amériques pour se venger d'uns secte qui lui a pris sa chère et tendre. Le roman est d'ailleurs constitué de deux parties distinctes avec la découverte des crimes à Londres même par le duo Sherlock-Watson, et un retour en arrière dans une Amérique puritaine et intolérante au temps de la conquête de l'Ouest. C'est un régal et je suis certain que vous ne résisterez pas à vous précipiter dans votre librairie préférée pour acheter ou commander la totale de Sherlock Holmes parue en compil dans la collection Omnibus ou sous la forme de petits fascicules chez Librio.
Une affaire de style
Les lecteurs habitués aux textes de la fin du XIXe siècle seront certainement étonnés de la fluidité du style dans cette histoire écrite en 1887 et racontée par le docteur Watson sous la forme de mémoires abondamment commentées. L'auteur fait preuve de subtilité pour nous décrire son détective dont les défauts sont aussi présentés comme des qualités. Ne lisant pas l'anglais couramment c'est une version traduite que j'ai eue entre les mains et peut-être devons-nous cette modernité de vocabulaire à l'art du traducteur qui a su nous plonger dans un univers fascinant, entre Jack l'éventreur et Dickens. Décrivant avec moults détails les rues surpeuplées de personnes de toutes conditions du plus simple gamin indicateur à ses heures au noble en carrosse armorié. Il est important de suivre les aventures de Sherlock Holmes en respectant la chronologie des parutions, disponibles à l'époque sous la forme de fascicules destinés à un public de toutes conditions. Cette forme de littérature populaire a gardé tout son charme, à l'instar des Mystères de Paris de Eugène Sue, parus quarante ans plus tôt.
De 7 à 77 ans
J'ai le souvenir d'avoir lu Sherlock Holmes dans les années 60 alors que j'usais mes culottes courtes sur les bancs de bois de l'école primaire. Frissonnant à la description des crimes crapuleux ou souriant de l'incompétence des policiers de Scotland Yard. C'est le même plaisir que j'ai retrouvé cinquante ans plus tard en parcourant ce roman saisissant, prétexte pour l'auteur à une description des pratiques douteuses des sectes qui ont laissé leurs empreintes sur l'histoire de l'Amérique et qui sont toujours d'actualité.

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